jeudi 31 mai 2018

Se faire tirer le portrait à Kylasovo vers 1910 (Part 1)


Le village de Kylasovo (Kraï de Perm) est situé à l'ouest de la région de Kungur, dans la basse vallée de la rivière Babka et de son affluent la rivière Shukhardy. La route de Sibérie traverse le village.

mercredi 30 mai 2018

Tsukioka Yoshitoshi - L'art du fait divers japonais au XIXe siècle (I/III)

Tsukioka Yoshitoshi - Le suicide de deux agents étrangers - c. 1875
The Postal News, n° 647 - Dimension : env. 35 x 23 cm
LACMA, Los Angeles - Herbert R. Cole Collection

Yoshitoshi (1839-1892) est l'un des derniers grands artistes d'estampe ukiyo-e, une école de gravure sur bois japonaise. Il vécut au quotidien le passage de l'époque du Shogunat à l'Ère Meiji, une période où le Japon connut de nombreux changements, l'ouverture à l'Occident n'étant pas le moindre.

Pendant sa carrière, Tsukioka Yoshitoshi subit plusieurs revers de fortune, mais aussi des retours de balancier grâce à la sollicitude de compagnes, dont certaines se seraient même prostituées à son profit. Que cela participe de la légende de l'artiste maudit, c'est possible. Ce qui est certain c'est que le milieu des courtisanes inspirait l'artiste et qu'il a toujours présenté les geishas sous un jour favorable !

Tsukioka Yoshitoshu se consacra, pendant quelques temps, à l'illustration de publications populaires. Si la technique de ces planches n'est pas du niveau de celle ses publications plus ambitieuses, elles n'ont sont pas moins un témoignage de la demande du public. Crimes atroces, situations scabreuses, anecdotes édifiante ou merveilleuses et faits divers sanglants faisaient le succès de ces feuilles qui ne sont pas sans rappeler ce que seront le supplément illustré du Petit Journal en France ou la presse tabloïd anglo-saxone d'aujourd'hui.

Les grandes collections japonaises, tout comme quelques institutions occidentales (dont le LACMA de Los Angeles d'où proviennent les illustrations de ce billet), conservent des centaines de gravures de Tsukioka Yoshitoshi (voir bibliographie in fine).


samedi 26 mai 2018

Des enfants vendeurs de journaux à la criée (vers 1910) I/V

Groupe de Newsboys - Dimanche 7 mars 1909, 6h du matin à Hartford (Connecticut)
Photo : Lewis Wickes Hine - Source : Bibliothèque du Congrès, Washington

Une fois n'est pas coutume, ce billet commence par la bibliographie. Si vous n'avez que quelques instants ou si vous arrivez là par hasard, faites un tour sur le site de Joe Manning :
Lewis Hine Project
Vous y passerez bien plus de temps qu'ici !

Les photos de Lewis Wickes Hine ne sont pas innocentes. Elles peuvent hanter les consciences, heurter des sensibilités. C'est d'ailleurs leur but. Ce sont des photos militantes qui s'appuient sur une rhétorique de l'image. Sans misérabilisme, sans recherche du sensationnel, sans mises en scènes spectaculaires, ce sont de simples portraits d'enfants, de ceux qui font le succès des sites de photos vintage. Devant et derrière l'appareil, c'est la common decency, telle que la théorisera plus tard Orwell, qui est à l'oeuvre... et c'est très violent ! (note 1).

Lewis W. Hines - Vendeurs de journaux II/V 
Lewis W. Hines - Vendeurs de journaux III/V 
Lewis W. Hines - Vendeurs de journaux IV/V
Lewis W. Hines - Vendeurs de journaux V/V

NB : J'ai choisi de limiter cette série de billets aux Newsboys (ou newsie). Elles sont moins construites que celles prises dans les champs ou dans les usines, où le regard peut être captivé par l'ambiance ou l'esthétique de certaines lumières. A mon sens, elles n'ont sont que plus fortes !

vendredi 25 mai 2018

Portraits ethnographiques de femmes Bachkires (c. 1880)


Humus attribue ces clichés ethnographiques de Bachkirs au photographe Karl Andreyevich Fischer et il les date des années 1870. Je n'ai rien trouvé qui permette de confirmer ou d'infirmer cette attribution. On ne peut que croire Humus sur parole puisqu'il n'a pas pour habitude de sourcer les photos qu'il publie. 


mercredi 23 mai 2018

La maison égyptienne de Saint-Pétersbourg


La cliente (fortunée) de l'architecte voulait quelque chose d'exquis, d'élégant et de mystico-romantique. Il lui proposa cette interprétation de l'architecture égyptienne. Le temps a fait le reste !


lundi 21 mai 2018

Guide sommaire à l'usage des maisons closes d'Osaka (c. 1770)


NSFW - +18

閨暦大雑書玉門大成 qu'ils disent sur la page du MET... et comme la notice en anglais est des plus succincte, je ne suis guère plus avancé.

jeudi 17 mai 2018

Les mugshots de la fac de médecine de Saint Petersbourg


A proprement parler, ce ne sont pas vraiment des mugshots (1), même si la technique est la même. Ce sont des photos d'identité d'étudiantes de la Faculté de Médecine pour filles de Saint Petersbourg, prises vers 1916.


jeudi 10 mai 2018

Billy Monk, le videur des Catacombes de Cap Town (Part 2)


Quand le videur d'une boite de nuit sud-africaine se fait photographe. C'était en 1968-1969, Billy Monk travaillait Aux Catacombes, un club de Cap Town.


dimanche 6 mai 2018

A poil à l'expo du Palais de Tokyo

Photo : Geoffroy van der Hasselt - AFP - 2018

Les délices du marketing et de l'art subventionné !
Le Palais de Tokyo - Site de création contemporaine (Paris) a organisé une visite de l'exposition Discorde, Fille de la Nuit réservée aux naturistes germanopratins...
Rien de bien original, mais dans ce milieu la mémoire est en option.  En novembre 2015, Eddie Peake avait déjà organisé un match de foot naturiste dans les locaux de cette même institution.


samedi 5 mai 2018

André SALMON - L'affaire Weiller (1928-1929)


Le drame de la rue Chalgrin devant les Assises de la Seine (29 octobre 1929)




C'est demain mercredi que comparaîtra devant le jury de la Seine, les débats étant présidés par le conseiller Warrain, Mme Jane Weiller, née  Boyer, qui, le 14 décembre 1928, tua à coups de revolver son troisième mari, l'ingénieur Weiller. Le drame eut lieu au domicile conjugal, rue Chalgrin. Ce fut après une nuit assez agitée, de « boite en boite » une nuit dont certains disent qu'elle fut une nuit d'orgie.

Se souvient-on ? Ah oui « l'affaire du bal nègre de la rue Blomet»  le « scandale de Montparnasse » !


jeudi 3 mai 2018

Musiciens de la Côte Française des Somalis et de Mauritanie (1931)


Photographies de Paul Pivot pour le musée de la Parole et du Geste, à l'occasion de l'Exposition Coloniale Internationale de Paris en 1931.

Les artistes de Djibouti et du Somaliland (à l'époque Côte Française des Somalis) pour commencer, avec les enregistrements sonores mis en ligne par Gallica ici et .

mercredi 2 mai 2018

De Lancey W. Gill - Des Indiens en costumes


Il y a à peine 5% de femmes dans les photographies de De Lancey G. Will, du bureau américain d'ethnologie, conservées à la Smithsonian Institution. Et les hommes ressemblent, pour la plupart, à d'honnêtes notables. Il n'y a guère que certaines coupes de cheveux ou une paire de mocassins sur une photo de groupe qui viennent contredire cette impression.

La plupart de ces photographies ont été prises à Washington entre 1895 et 1910 lors de la visite de délégation indiennes. Ceci explique probablement cela. A l'exception de l'un ou l'autre collaborateur du Bureau d'Ethnologie (traducteurs ou guides), les autres hommes sont des Chefs indiens venus à la capitale pour des raisons politiques.

Quoi qu'il en soit, De Lancey G. Will a pris près de 2 000 photos.

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